- mérisme
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• v. 1960; autre sens 1840; du gr. merisma « délimitation »♦ Ling. Trait distinctif minimal dont la combinatoire forme les phonèmes.⇒MÉRISME, subst. masc.A. —RHÉT., vx. Division du sujet, d'un point à traiter en diverses parties (distinctes). (Dict. XIXe s., Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, QUILLET 1965).B. — PHONOL. Trait distinctif d'un phonème. Nous atteignons (...) les deux niveaux inférieurs de l'analyse, celui des entités segmentables minimales, les phonèmes, le niveau phonématique, et celui des traits distinctifs, que nous proposons d'appeler mérismes (...) le niveau mérismatique. Nous définissons empiriquement leur relation d'après leur position mutuelle, comme celle de deux niveaux atteints successivement, la combinaison des mérismes produisant le phonème ou le phonème se décomposant en mérismes (E. BENVENISTE, Probl. de ling. gén., Paris, Gallimard, 1966, p. 121).REM. Mérismatique, adj., phonol. Niveau mérismatique. Niveau phonologique, inférieur au niveau des phonèmes, dont l'unité minimale constitue le trait distinctif. Voir E. BENVENISTE, Probl. de ling. gén., Paris, Gallimard, 1966, p.121.Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1840 «division d'un sujet» (Ac. Compl. 1842); 2. 1966 (BENVENISTE, loc. cit.). 1 empr. au gr.
«action de partager, partage» et en partic. en rhét. «division d'un tout en parties distinctes»; 2 adaptation du même mot grec.
mérisme [meʀism] n. m.ÉTYM. 1845, hellénisme didact.; sens mod., v. 1960, É. Benveniste; grec merisma « délimitation ».❖♦ Ling. Trait distinctif minimal de la parole, dont la combinatoire produit les phonèmes.0 Tous les moments essentiels de la langue ont un caractère discontinu et mettent en jeu des unités discrètes. On peut dire que la langue se caractérise moins par ce qu'elle exprime que par ce qu'elle distingue à tous les niveaux : (…) — distinction des « mérismes » ou traits qui ordonnent les phonèmes en classes (…)É. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. I, p. 23.❖DÉR. Mérismatique.
Encyclopédie Universelle. 2012.